Le refuge de la louve intrépide
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le réchauffement climatique

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Message  Sandra Ven 1 Juil 2005 - 17:25

Aspects physiques du changement climatique : vue d'ensemble


le réchauffement climatique Physique_graph2

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le réchauffement climatique Commence_graph2

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le réchauffement climatique Passe_graph1

le réchauffement climatique CO2_du_passe
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Message  YaHoOoOoO Sam 2 Juil 2005 - 0:25

J'avais vu un reportage à la télé (ou je l'ai lu dans une revue, je ne sais plus...) il y a 2 ou 3 ans sur ce sujet. Il y était dit que si la calotte polaire fondait assez vite, une énorme quantité d'eau froide et douce allait se déverser dans l'Atlantique par exemple et que ça pourrait couper net le gulf stream, et donc amener une ère glaciaire (ou du moins très froide) aux régions qui bénéficient actuellement de ce courant chaud affraid
Et j'ai aussi lu qu'une partie de ce réchauffement était naturel, et que l'activité de l'homme l'accélérait et l'amplifiait Sad

Enfin quoiqu'il en soit, je ne laisse pas couler l'eau inutilement, j'éteins les lampes (à basse consommation bien sûr ^^) en quittant une pièce, je circule en vélo, il n'y a pas d'engrais chimiques dans mon jardin, je trie mes déchets, etc... Des petites choses qui peuvent paraître dérisoires (et qui le sont peut-être Confused ), mais c'est tout ce que je peux faire à mon niveau...

Mais par rapport aux ricains qui roulent en voitures hyperpolluantes (l'écologie est d'ailleurs le seul point que je leur reproche...) et aux industriels qui laissent se répandre une multitude de poisons, ce n'est pas grand chose Shit
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Message  Sandra Sam 2 Juil 2005 - 1:26

Oui. Il faut avoir conscience que Montréal est à la latitude de Limoge et Washington de celle de Lisbonne.

L'arrêt du Gulf Stream ou au moins son affaiblissement significatif est tout à fait possible même dans un futur proche.

le réchauffement climatique Courants_graph2
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Message  YaHoOoOoO Sam 2 Juil 2005 - 12:19

Les courants marins et tout ça, je crois me souvenir que c'est du programme de SVT de seconde (ou première...)

Tiens, voici un petit devoir que j'avais fait en seconde sur le thème "L'homme est-il un danger pour l'environnement ?" Je ne sais plus le titre exact mais je crois que c'était ça... J'ai eu 18 et le sourire de mon prof (chose très rare Mr. Green )

"Depuis qu’il est apparu sur cette planète, sans tout de suite le réaliser, l’homme a peu à peu dégradé son milieu naturel. Nous sommes aujourd’hui en pleine prise de conscience du danger que peuvent représenter certaines de nos activités (usines, déforestation, …) pour notre environnement, et donc pour nous-mêmes. La plupart des modifications que nous avons infligées à notre climat et à notre milieu naturel seront à long terme, si elles ne le sont pas déjà, irréversibles !

La 1ère cause de dégradation du milieu naturel est la déforestation. En abattant en nombre des arbres, l’homme n’a pas immédiatement réalisé qu’il modifiait en même temps son environnement et son climat. La forêt est un réservoir d’eau naturel. Dans les régions chaudes en particulier, une partie de cette eau s’évapore, pour ensuite se condenser et retomber en pluie. Mais ce cycle est fragile, que l’on peut rompre facilement. En effet, si on abat beaucoup d’arbres, il y a moins d’évaporation, donc moins de pluie, voire plus du tout. Les végétaux, ayant besoin d’eau pour vivre, disparaissent avec les espèces animales qui s’y abritent et s’y nourrissent. La forêt verdoyante laisse alors place à un désert aride, tel le Sahara. Le sol ayant perdu sa fertilité, toute culture devient impossible, d’où la disparition en certaines zones des civilisations antiques, qui étaient basées sur l’agriculture et le commerce de leurs productions.

Le 2ème point important est l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère. Naturellement, ce gaz est produit en quantités moins importantes, juste de quoi égaler celle d’O2 produite par photosynthèse. Le CO2 peut être produit par respiration, fermentation, mais aussi par les activités de l’homme, alors que la photosynthèse reste le seul moyen de produire l’O2, ce qui renvoie au problème de la déforestation. Le taux de CO2 est passé de 280 ppm avant la révolution industrielle à 375 ppm aujourd’hui, soit une augmentation de 34% ! Et les prévisions annoncent 600 ppm pour le milieu du 21ème siècle. Le CO2 étant un gaz à effet de serre (parmi d'autres que l'activité humaine produit), son augmentation de plus en plus rapide dans l’atmosphère pourrait entraîner une fonte des neiges rapide aux pôles, due à une hausse de température. La libération de toute cette eau douce dans les océans pourrait empêcher les courants chauds d’atteindre les régions éloignées de l’équateur, et ainsi nous amener à une ère glaciaire.

Le 3ème et dernier point est la pollution des eaux. Nous avons de l’eau sur environ 70% de la surface de notre planète, avec seulement 2,6% d’eau douce, dont 2% dans les glaciers. Sans l’eau, la vie n’existerait pas. Nous ne pouvons consommer que ces 2,6% d’eau douce, mais nous la polluons depuis des siècles. Combien de marées noires ont déjà frappé nos côtes, résultats de notre négligence ? Nous nous sommes toujours servi de l'eau sans nous préoccuper du fait que cette source de vie n’est pas inépuisable. Rare, l’eau est souvent inégalement répartie et excessivement gaspillée…

La grande question que nous nous posons à l’heure actuelle est : « Allons-nous finir par détruire cette planète et épuiser ses ressources, ou parviendrons-nous un jour à trouver un compromis entre respect du milieu et productivité ? » Peut-être avons-nous réalisé trop tard notre rôle dans la préservation de l’environnement, sinon, nous devons trouver des solutions efficaces pour ne pas détruire notre milieu, et nous auto anéantir avec !"

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Message  Sandra Sam 2 Juil 2005 - 22:37

Je pense que tu as très bien su cerner les conséquences importantes de l'intervention humaine sur son environnement.

La biodiversité avec des forêt étendues, la préservation des ressources en eau et un climat tempéré.

Notre activité gaspille les ressources végétales, animales et minérales.
Tout cela couplé à une pollution et une dérégulation climatique.
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Message  Sandra Dim 3 Juil 2005 - 12:36

Les gaz à effet de serre - généralités





le réchauffement climatique Gaz_graph1

le réchauffement climatique Gaz_graph6

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le réchauffement climatique Anthropique_graph1

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le réchauffement climatique Anthropique_graph6

le réchauffement climatique CO2_du_passe
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Message  Sandra Jeu 7 Juil 2005 - 23:23

Prédire l'avenir



le réchauffement climatique Confiance_graph2

le réchauffement climatique Confiance_graph1

Sur les graphiques ci-dessus, on a superposé l'évolution de la température moyenne obtenue par les mesures (en rouge) depuis 1860 et de celles obtenues par les modèles (en gris) :

à gauche, ce que donnent les modèles sans tenir compte des émissions humaines de gaz à effet de serre

à droite, ce que donnent les modèles en tenant compte des émissions humaines de gaz à effet de serre et d'aérosols.


Outre le fait que les modèles reproduisent à peu près fidèlement les évolutions globales si l'on tient compte de tous les paramètres, il est évident que les modèles ne savent pas reproduire l'évolution des températures sans faire intervenir les émissions d'origine humaine : le réchauffement observé depuis 30 ans semble bien être, avec une probabilité très faible de se tromper, le début de l'influence de l'homme sur le climat.


Source : GIEC, 2001


le réchauffement climatique Augmentation_graph1

Prédictions de l'augmentation de la température moyenne de surface entre 1990 et 2100 selon les scenarios et les modèles. Chaque scénario d'émission de gaz à effet de serre (désigné par un sigle) a une couleur différente et correspond à des hypothèses différentes.


Pour une couleur donnée, donc un scénario donné, la barre à droite de cette couleur donne la fourchette de l'élévation possible de température moyenne en 2100, selon les modèles. Par exemple le scénario A1B, en rouge gras, engendre une élévation de température de 2 à 4°C selon les modèles (le modèle le moins sensible - c'est à dire le moins "réactif" à nos émissions supplémentaires - donne "seulement" 2°C, et le plus sensible donne jusuq'à 4 °C, et pour ce scénario les 15 modèles utilisés donnent des prédictions qui sont toutes comprises entre 2 et 4 °C).


Le scénario B2, en vert, conduit à 1,5 à 2,5 °C en plus selon les modèles, etc. La courbe de la couleur correspondante matérialise l'évolution médiane (c'est à dire "au milieu") de la fourchette. Le trait noir tireté à droite (IS92) correspond à la fourchette du précédent rapport du GIEC, en 1996.


La zone gris foncé représente alors l'enveloppe de tous les scénarios, et la zone gris clair montre le surcroît de différence (on parle de "dispersion" des résultats) ajouté par le fait que pour un même scénario les différents modèles donnent des résultats différents.


Source : GIEC, 2001


le réchauffement climatique Electricite_graph

Mise en perspective de la température reconstituée ou mesurée, de l'an 1000 à l'an 2000, et des élévations possibles au 21è siècle. En fait ce qui est représenté n'est pas la température moyenne de la planète, mais la différence de cette température moyenne avec la moyenne de l'année 1990. Par exemple, en l'an 1860, il a fait 0,5 °C de moins (moyenne mondiale) qu'en 1990.


La température des années 1000 à 2000 est matérialisée par la courbe rouge. La zone grisée représente la marge d'incertitude pour les périodes anciennes, pour lesquelles les températures ne sont pas mesurées - il n'y avait pas de thermomètres partout à ces époques ! - mais reconstituées à partir de prélèvements, dans la glace, les fonds marins, les coraux, les troncs d'arbre....


Pour les années 2000 et au-delà, le graphique représente la réponse donnée par les modèles, en fonction des scénarios d'émission de gaz à effet de serre pour le 21è siècle. Chaque courbe de couleur correspond à un même scénario, appliqué à un ensemble de 15 modèles différents, et dont on a représenté la moyenne tous modèles confondus. L'enveloppe marron matérialise les extrêmes, c'est à dire l'écart entre la plus petite élévation, pour les émissions les plus faibles et le modèle le moins "réactif", et l'élévation maximale, obtenue avec le scénario "haut" pour les émissions et le modèle le plus "réactif".


Dans tous les cas de figure, l'évolution est beaucoup plus brutale que ce à quoi la variabilité naturelle du climat nous a habitués. Et ces projections ne tiennent pas compte du possible dérèglement du cycle du carbone.


Source : Climate Change 2001, the scientific basis, GIEC, 2001


le réchauffement climatique Augmentation_graph2

Ce graphique représente, selon la concentration de l'air en CO2 au moment où cette dernière cessera d'augmenter (nous sommes actuellement à 370 et sommes partis pour bien plus), la fourchette d'élévation de température en 2100 comparée à la fourchette "à terme".


Par exemple, si nous parvenons à stabiliser la contration atmosphérique en CO2 à 750 ppm d'ici quelques siècles (ce qui est déjà énorme), l'élévation de température en 2100 oscillera (avec le modèle utilisé ici) entre 2 et 3,5 °C (attention : ici nous ne sommes pas à 750 ppm en 2100, mais à terme), et celle à terme (quelques siècles plus tard) serait comprise entre 2,7 et 7°C.


On voit donc facilement que la température continue d'augmenter bien après 2100, et que l'augmentation résiduelle est d'autant plus forte que l'augmentation prévue à cette date (les journaux ne parlent que de celle-là) est déjà importante.


Il est aussi facile de voir que l'élévation de température à terme pourrait être le triple de celle en 2100 : les ennuis ne seront pas terminés en 2101...


Source : GIEC, 2001


le réchauffement climatique Passe_graph2

Comparaison entre âge glaciaire et période actuelle sur l'Atlantique Nord. Il est évident que 5 °C de baisse du thermostat planétaire se traduisent par une modification massive de l'environnement. A l'époque glaciaire, seuls quelques dizaines de milliers de chasseurs de rennes pouvaient survivre en France, où le sol gelé en permanence interdisait toute agriculture.


Source : JC Duplessy & Pierre Morel, Gros temps sur la Planète (document original provenant du programme CLIMAP)


le réchauffement climatique Evolution_graph1

La carte ci-dessus donne les évolutions régionales des moyennes de température, c'est à dire la différence entre la moyenne annuelle sur la période 1961-1990 et celle sur la période 2071-2100 pour un même lieu.


Le scenario de référence est le scenario A2, qui prévoit 3,8 °C en plus pour le monde dans son ensemble en 2100. Il est facile de voir que certaines regions connaîtraient des élévations de température 2 à 3 fois plus élevées que la moyenne mondiale.


Source : GIEC, 2001


le réchauffement climatique Evolution_graph2

La carte ci-dessus représente un autre résultat de modélisation, dans l'hypothèse ou la concentration atmosphérique de CO2 double en un siècle. On retrouve des constantes :

- augmentation plus forte au-dessus des continents et aux pôles, particulièrement au pôle Nord

- réchauffement peu prononcé près du Groenland, reflet probable de la modification de courants marins, et donc source d'inquiétudes pour diverses choses dont, éventuellement, de futurs ouragans chez nous.


Source : Hadley Centre, 2001


le réchauffement climatique Climat_graph2

Les deux courbes ci-dessous représentent la distribution des températures annuelles dans le climat actuel (à gauche, en gris) et pour le climat futur (à droite, en noir).

Sur ce genre de graphique, c'est "l'aplatissement" de la courbe qui illustre la variabilité : quand la cloche est "plate", cela signifie que la probabilité que la température soit très loin de la moyenne augmente, et donc que la variabilité augmente. Il n'y a pas d'échelle, ni verticale, ni horizontale, ce qui est volontaire : la hauteur et la largeur de la courbe dépendent de manière cruciale du type de climat.

Le graphique ci-dessus illustre l'effet sur les extrêmes de froid et de chaud d'une élévation de la moyenne des températures (qui va se passer à l'avenir) "sans toucher" à la variabilité. Le nombre de jours très froid diminue, le nombre de jours chauds augmente, et il apparaît des jours très chauds inconnus auparavant.

le réchauffement climatique Climat_graph3

Le graphique ci-dessus illustre l'effet sur les extrêmes de froid et de chaud d'une seule augmentation de la variabilité, sans toucher à la moyenne. Cela ne correspond pas à l'évolution en cours, puisque la température moyenne augmente, mais c'est pour illustrer l'effet séparé d'une simple augmentation de la variabilité. Cela conduit à une augmentation du nombre de jours très froid comme des jours très chauds.

le réchauffement climatique Climat_graph4

Le graphique ci-dessus illustre l'effet combiné d'une augmentation de la moyenne et d'ue augmentation de la variabilité. Cela conduit à une diminution, mais non à une disparition, du nombre de jours très froid, et à une forte augmentation du nombre de jours très chauds, ainsi que l'apparition d'extrêmes de chaleur inconnus avant.
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Message  Sandra Jeu 14 Juil 2005 - 21:40

Les risques



La variabilité

La variabilité est la mesure de la fréquence et de l'intensité avec lesquelles une valeur s'écarte de la moyenne.

Comme son nom l'indique, un phénomène extrême est un phénomène "à l'extrême" des valeurs "normales", ces dernières étant près de la moyenne.

Un phénomène extrême correspond donc au cas où un paramètre au moins du climat (les précipitations, le vent, la température...) est très éloignée de sa valeur moyenne. En hiver, une température de 25 °C sera "extrême", parce que la moyenne est beaucoup plus basse. Météo France parle souvent de températures "très éloignées des normales saisonnières" ou "dans les normales saisonnières": c'est une autre manière de dire "loin de la moyenne" ou "dans la moyenne", ou encore "extrême" ou "normal".

En regardant si, au fur et à mesure que l'on avance dans le temps, les valeurs instantanées fournies par l'ordinateur (qui concernent la température, la pression, etc, sur tout un ensemble de points, voir page sur les modèles), se comportent de manière de plus en plus erratique sur la durée de simulation (un siècle, 2 siècles...), et surtout comment elles se comparent à la moyenne calculée en bout de simulation, on peut tenter un début de conclusion sur l'évolution de la variabilité du climat futur.

Si cette variabilité du climat modélisé augmente, cela signifie que le risque existe que le climat réel produise, à l'avenir, de plus en plus de valeurs "inhabituelles", "en dehors des normales", et donc qu'il y aura vraisemblablement plus de phénomènes extrêmes, et/ou de plus grande ampleur.


El Niño et La Niña donnent un exemple intéressant illustrant cette difficulté de localisation et les enchaînements en cascade qui peuvent conduire une simple différence de température à des catastrophes.

En effet, les effets observés d'El Nino résultent d'une variation de quelques degrés seulement (2 ou 3 °C) de la température de surface des eaux du Pacifique Est (en fait c'est une inversion entre les températures du Pacifique Ouest - normalement les plus chaudes - et du Pacifique Est - normalement les plus froides - sous l'effet d'un affaiblissement des Alizés, qui normalement poussent les eaux chaudes à l'Ouest).

Or les conséquences :

se produisent pour partie à des milliers de km du phénomène d'origine,

sont "indolores" ou presque à certains endroits, mais très significatives pour les habitants de certaines zones précises : sécheresses intenses en Indonésie (les dernières ont conduit à de gigantesques incendies, assez prévisibles en pareil cas car dans toute cette affaire il ne faut pas oublier la présence de l'homme), moussons diluviennes sur les Andes - avec glissements de terrain à la clé, et disparition temporaire de populations de poissons au large du Pérou, entre autres choses.


le réchauffement climatique Evolution_graph2

Un exemple d'évolution des températures avec un doublement du CO2 en un siècle (ce qui amène à 720 ppmv de CO2 en 2100).

On notera qu'entre le Groenland et la Grande Bretagne le réchauffement est limité, alors qu'il est plus prononcé près des tropiques à la même longitude.

La plupart des simulations donnent des résultats convergents.

Source : Hadley Centre, 2001


Le "moteur" des tempêtes est toujours une différence élevée de température ou d'humidité entre deux masses d'air (on parle de gradient). Or plusieurs simulations indiquent que le changement climatique ne devrait pas beaucoup réchauffer (voire refroidir) l'air situé au nord de l'Europe (en fait près du Groenland), par suite du ralentissement de la circulation océanique, mais réchauffer un peu plus l'air situé au sud de l'Europe.

Une telle évolution augmenterait chroniquement la différence de température entre le Nord et le Sud de l'Atlantique.

On se rappellera peut-être que les tempêtes de l'hiver 1999 (qui étaient en fait des ouragans) avaient pour origine la confrontation au -dessus de la France d'une masse d'air inhabituellement chaude venu du sud de l'Atlantique avec une masse d'air inhabituellement froide venu du nord de l'Atlantique,

En conséquence, une évolution régionale telle que celle figurant sur la carte ci-dessus "aiderait probablement le hasard" dans l'apparition de tempêtes analogues à celles que la France a connue.


le réchauffement climatique Tempete_graph3

Nombre d'épisodes pluvieux intenses observés dans le Sud-Est de la France entre 1958 et 2002. Un épisode pluvieux intense se définit comme un événement pour lequel il tombe plus de 100 mm d'eau en 24 heures.

Il est ici aussi difficile de discerner une tendance franche sur le nombre, par contre, comme pour les tempêtes, ce graphique ne dit rien sur l'intensité, c'est-à-dire la quantité totale d'eau qui sera tombée.

Source : météo France


le réchauffement climatique Tempete_graph1

Simulation de la température moyenne en France pour le mois de juillet avec des émissions de gaz à effet de serre qui suivent le scénario A2 (voir page sur les scénarii). De 1860 à 2000, la courbe reproduit bien sur les valeurs observées (en moyenne).

On note que selon cette simulation, la température de l'été 2003 pourrait bien être la situation normale vers 2050.

Source : Jean-Louis Dufresne, IPSL, 2003


le réchauffement climatique Courants_graph1

Panorama simplifié des différents courants se produisant entre la surface et les couches plus ou moins profondes de l'océan, avec les durées de cycle (c'est à dire le temps approximatif qu'il faut à une molécule d'eau pour se retrouver au même endroit, après avoir fait un tour complet). "Zone Photique" est la zone qui est traversés par la lumière (à peu près les 100 premiers mètres d'épaisseur). Source : GIEC, 1996


le réchauffement climatique Courants_graph3

Ce schéma représente la circulation océanique mondiale, qui brasse entre elles les eaux des différents océans du globe et des diverses couches de l'océan.

Il n'y a que deux endroits au monde où s'effectue la formation d'eaux profondes : pour l'essentiel dans la mer de Norvège et la Mer du Labrador, qui encadrent le Groenland, et pour une petite partie près de l'Antarctique, dans un endroit appelé Mer de Wedell.

Image reprise de "Système Terre", d'Ichtiaque RASOOL, Collection Dominos, Flammarion, 1993


le réchauffement climatique Courants_graph2

Un exemple de conséquence de la déviation d'un courant marin (le Gulf Stream). La partie bleue foncée représente le courant de surface, et la partie bleue clair le courant profond en retour.


le réchauffement climatique Risque_graph1

Types de végétation possibles en fonction des précipitations annuelles moyennes et des températures moyennes.

Source : GIEC, 1996


le réchauffement climatique Ecosystemes_graph1

Évolutions régionales de la Pluviométrie en 2050 par rapport à la moyenne 1960-1990 avec les modèles HadCM2 (en haut) et HadCM3 (en bas) du Hadley Centre, en mm d'eau par an (en plus ou en moins par rapport à maintenant ; l'échelle est en bas de l'image). Dans ces simulations la concentration atmosphérique de CO2 augmente de 1% par an.

On note une convergence des résultats sur l'Asie du Sud-Est et sur les hautes latitudes de l'hémisphère Nord (pour les zones probablement plus arrosées que maintenant) ainsi que sur le sud de l'Europe, l'Afrique australe et l'Australie (pour les zones probablement moins arrosées que maintenant).

Par contre il n'y a pas de convergence pour des zones telles que l'Inde, l'Est des USA, l'Europe Centrale, ou encore une partie de l'Afrique équatoriale....

Source : GIEC, 2001


le réchauffement climatique Puit_graph1

Flux annuels en 2000, et stocks existants de carbone, en gigatonnes (milliards de tonnes) de carbone. Figure tirée de "L'Avenir Cliimatique", d'après GIEC, 1996.


Qu'est-ce qu'une étude épidémiologique ?

Une étude épidémiologique est une étude statistique, menée sur un grand nombre de personnes, qui vise à savoir si il existe un effet discernable à moyen terme pour une cause donnée qui n'a pas d'effets immédiats, et si oui de l'estimer ; il en existe par exemple pour la pollution automobile, le tabac, ou encore l'exposition à telle ou telle substance supposée toxique (dont les radiations ionisantes, qui ne sont qu'un cas particulier du cas général mentionné ici).

Ces études sont les seuls moyens à la disposition de la médecine lorsque l'effet n'est pas certain. Elles portent généralement sur un très grand nombre (quelques milliers au moins) de gens qui ont été exposés à un agent supposé nuisible "à la longue", pour comparer leur évolution avec celle d'un groupe témoin, non exposé, mais similaire pour toutes ses autres caractéristiques (âge, sexe, profession, habitudes de vie...) au groupe exposé.

En ce qui concerne le changement climatique, on va donc chercher à estimer si une population exposée à ce changement développe des maladies de manière différente d'une population non exposée. Cela pose bien sûr de redoutables problèmes de méthode, parce que de trouver deux groupes très nombreux, à la composition identique, au niveau de vie identique, aux habitudes identiques, etc, et dont les conditions climatiques étaient les mêms au départ puis évoluent différemment n'est pas facile !

Il y a donc quelques cas dans lesquels des corrélations sont faciles à mettre en évidence, mais "attribuer" des morts au changement climatique ne sera jamais un exercice facile, du moins tant que la modification de l'environnement n'est pas encore très importante.


le réchauffement climatique Risque_graph5

Prédictions de l'élévation du niveau de la mer entre 1990 et 2100 selon les scénarios et les modèles. Chaque scénario d'émission de gaz à effet de serre (désigné par un sigle) a une couleur différente.

Pour une couleur donnée, donc un scénario donné, la barre à droite de cette couleur donne la fourchette de l'élévation possible du niveau de la mer en 2100, selon les modèles. Par exemple le scénario A1B, en rouge plein, engendre une élévation du niveau de la mer de 13 à 70 cm selon les modèles. Le scénario B2, en vert, conduit à 10 à 57 cm en plus selon les modèles, etc. La courbe de la couleur correspondante matérialise l'évolution médiane (c'est à dire "au milieu") pour l'ensemble des modèles.

La zone gris foncé représente l'enveloppe des évolutions médianes tous scénarios confondus, et la zone gris clair montre le surcroît de différence (on parle de "dispersion" des résultats) ajouté par le fait que pour un même scénario les différents modèles donnent des résultats différents.

Source : GIEC, 2001


le réchauffement climatique Risque_graph7

Prédictions de l'élévation du niveau de la mer entre 2000 et 3000 en fonction de l'élévation de température à terme au-dessus du Groenland. Si la température au-dessus du Groenland finit par augmenter de 3°C, nous pourrions en faire fondre un morceau suffisant pour faire monter le niveau des océans de 1 m. Si la température s'élève de 8°C au-dessus du Groenland, ce dernier pourrait fondre en totalité, et le niveau des océans monterait alors de 6m.

Sachant que la température au-dessus du Groenland augmentera probablement 2 fois plus que la moyenne planétaire, et que l'élévation de température planétaire à terme (donc en 3000) sera probablement voisine du double de ce qu'elle est en 2100, le lecteur pourra en déduire que pour "faire" 8°C en plus au-dessus du Groenland en 3000, il "suffit " d'avoir 2° ou 2,5°C de plus en 2100 pour la moyenne planétaire...et nous avons déjà signé pour 1,5 °C.

Source : GIEC, 2001
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