Le refuge de la louve intrépide
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Chomeurs, chomeuses

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26022005

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Chomeurs, chomeuses Empty Chomeurs, chomeuses




Bonjour je m'interresse également à la politique. J'ai trouvé ce texte qui avec ironie relate certains fait de notre société et ce qui se passe chez nos voisins européens.

Si toutefois les propos de ce texte choquent que les admins n'hésitent pas à le supprimer.
Gaetano


On le sait, le chômeur est un parasite de la société puisqu'il vit de l'aumône de celle-ci sans suer sang et eau pour la gagner et sans accomplir une tâche productive aux yeux du patron. Il est coupable d'oisiveté avec tous les dangers que cela peut représenter pour les bonnes gens : alcoolisme, drogue ; envie de s'attaquer à la propriété (dont il est exclu) par le vol ou le vandalisme, ... surtout s'il est jeune et immigré...

Cette vision de l'exclu n'est pas nouvelle : à la Renaissance, on parlait déjà ainsi des pauvres et des vagabonds. Les notables dévelop-paient une crainte de plus en plus forte des miséreux (déjà vus comme un danger social), "la peur croissante des notables les pousse à une surveillance active (...) , on mettra en place des aumônes générales dont l'objectif est moins d'aider les miséreux que de les empêcher de participer par désespoir à des émeutes, (...) les pauvres qui ne sont pas infirmes deviennent tous suspects : l'oisiveté est considérée comme un crime, les mendiants valides doivent se mettre au travail pour prendre la place que Dieu leur a réservée dans la société. (...) Certains préconisent même l'enfermement des indigents dans des instituts". Un exemple en est "la maison de la correction par le travail" instituée à Amsterdam en 1596, dont "une des méthodes de réinsertion aurait consistée à enfermer des pauvres dans une pièce envahie lentement par l'eau ; pour sauver leur vie, ils devaient pomper sans cesse et réapprenaient donc la nécessité de l'effort" [1]

Contrôler & sanctionner

De nos jours, on retrouve les mêmes peurs et la même volonté de contrôler et de sanctionner les chômeurs coupables (par essence) de se complaire dans l'assistanat. Le gouvernement a, l'année dernière, dans sa grande générosité sociale, inventé un nouveau type d'emploi précaire, le RMA : 20 h de travail payé au SMIC horaire (donc guère plus que le RMI). Il faut donc toujours se contenter des miettes (545 euros) mais cette fois en se crevant. En effet, les RMIstes récalcitrants qui refusent ces "emplois de rêve" (qui risquent d'ailleurs de ne leur correspondre en rien) pourraient se voir suspendre leur RMI !

Quant à ceux qui acceptent cette généreuse offre de réinsertion par l'exploitation, ils ne sont pas à l'abri d'un tel danger, puisque leur patron sera également leur tuteur et se verra chargé d'attester au référent (représentant du Conseil Général), tous les 3 mois, que l'action d'insertion est bien suivie sinon le versement du RMA, et par ricochet le RMI pourra être suspendu

La mise sous tutelle des chômeurs indemnisés et des RMIstes par des institutions chargées de leur réinsertion professionnelle (l'ASSEDIC et l'ANPE pour les premiers et les Conseils Généraux pour les seconds), va dans le même sens. Ainsi, dans une lettre de la DDTE (Direction départementale du travail et de l'emploi) de l'Aveyron, on trouve les cas pour lesquels les "Services de contrôle de recherche d'emploi" (SRCE) peuvent sanctionner les chômeurs par une radiation temporaire ou définitive de l'ANPE ; ce qui a pour conséquence la suspension ou la perte des minima sociaux (RMI, allocations chômage...) :

Absence de réponse à deux reprises aux convocations du SRCE sans aucune explication "légitime",


Défaut "d'actes positifs" de recherche d'emploi,
Refus d'emploi ou de formation qualifiante sans motif légitime, surtout s'il relève de secteurs professionnels en pénurie de main-d'œuvre,...

Comme la viande hachée, les chômeurs doivent devenir traçables.

Les SRCE n'instruisant qu'à charge, l'allocataire se doit donc de prouver qu'il a bien fait des "actes de recherche d'emploi", non seulement par la production de documents, mais aussi par des déclarations argumentées permettant d'établir la réalité des démarches de recherches d'emploi effectuées. Selon la catégorie professionnelle de l'intéressé, il s'agit de documents visés par les employeurs rencontrés ou de copies de lettres adressées à des entreprises ainsi que, le cas échéant, des réponses de celles-ci. L'UNEDIC (qui chapeaute les ASSEDIC chargées de payer les allocations-chômage) impose la traçabilité et le contrôle des chômeurs, et finalement, la corvée : sous menace de radiation, les chômeurs les plus mal indemnisés sont forcés d'accepter n'importe quel emploi pour n'importe quel salaire. Variante de cette même logique, le protocole du 26 juin 2003 vise à accélérer la course au cachet comme mode de vie et de "travail". La loi de cohésion sociale de M. Borloo accélèrera encore les radiations des chômeurs par le renforcement du contrôle social.

Il faut, donc, faire vivre le bénéficiaire de l'obole des ASSEDIC, dans la peur constante de la perdre du fait de son "manque de volonté" et d'efficacité à trouver un emploi, peur qu'il partagera avec le salarié (que le chef d'entreprise peut virer s'il ne parvient pas à remplir les objectifs fixés) et qui lui rappellera les temps où il était élève et donc coupable, par essence, d'ignorance


La peur et le sentiment de culpabilité entretenus chez les chômeurs par les institutions qui les encadrent ont pour but de les rendre plus dociles et de les désigner à l'opinion publique comme responsables de leur situation en propageant des discours comme : "S'il était plus courageux et moins exigeant, il trouverait du boulot, on manque de bras dans le nettoyage et le bâtiment Mais voilà avec les aides, il vit au frais des salariés comme un prince sans se fatiguer

La lutte contre le chômage est en fait une lutte contre les chômeurs.

De nos jours où souffle un vent de libéralisme forcené, Unedic, ANPE et Conseils Généraux ont trouvé de nouveaux supplétifs dociles pour assurer le contrôle social. Ils sous traitent leurs "actions de réinsertion professionnelle" au secteur privé et associatif. Attirées par la manne financière, des associations reléguant aux oubliettes les orientations "humanistes et citoyennes" d'aide aux précaires qu'elles s'étaient initialement données, acceptent d'être instrumentalisées et transformées en flics.


Ces sous-traitants sont d'autant plus soumis aux autorités que ces dernières remettent en cause régulièrement les marchés qu'elles ont avec les associations de réinsertion. L'ANPE va même jusqu'à suspendre les subventions pourtant promises au prestataire s'il est suspecté de ne pas avoir correctement rempli le cahier des charges.

Il n'y a pas que les associations qui soient attirées par le marché juteux du reclassement, puisque récemment l'UNEDIC a fait appel à deux cabinets privés, Maatwerk et Ingeus, pour classer de petits contingents de chômeurs. Pour Ingeus chaque chômeur "pris en charge" rapportait 2 800 euros et chaque "retour à l'emploi" 1 500 euros supplémentaires ! ! ! Pour que l'opération soit le plus rentable possible, ces cabinets n'ont pas hésité à piétiner les souhaits des demandeurs d'emploi dont ils avaient la charge. Ce qui importait était leur placement rapide dans n'importe quel boulot, histoire de toucher la prime. Alors que ceux qui nous gouvernent se plaignent du coût des minima sociaux et de la solidarité, on dépense de grosses sommes dans le contrôle social, sommes qui pourraient être utilisées pour renflouer les caisses de la Sécu et de l'assurance chômage au lieu de faire des économies sur le dos des précaires !

Une surveillance de plus en plus rapprochée

Dans les faits, le chômeur est l'ilote des temps modernes. La tendance est partout la même en Europe : plus de contrôle, moins de revenus. Ainsi, chez nos voisins belges :


le chômeur n'a pas le droit de loger ailleurs que chez lui, ni d'héberger quiconque, sous peine de sanction immédiate pour "cohabitation non-déclarée"


ses déplacements sont contrôlés : le chômeur n'a pas le droit de quitter le territoire en dehors des périodes de vacances qui lui sont accordées ;
sa liberté d'association est remise en cause : le chômeur ne peut être membre d'une association ni y participer de manière bénévole sans être soumis préalablement a l'approbation de l'ONEm ; (la soeur belge de l'ANPE)


ses activités sociales ou culturelles sont suspectes : le chômeur ne peut ni rendre service ni en recevoir sans être immédiatement soupçonné de travail en noir ou accusé de concurrence déloyale au secteur commercial.

On n'est pas très loin de tout ça en France

Pourquoi tant de haine

Les patrons le savent, le chômage leur est favorable, puisque selon des analystes financiers, le plein emploi met les travailleurs en position de force dans les luttes qui les opposent aux patrons.

La peur de perdre son emploi et de ne pas pouvoir en retrouver un autre est un bon moyen pour les patrons d'obtenir la soumission de leurs employés. Est-ce alors la crainte d'un soulèvement révolutionnaire des précaires qui explique l'acharnement du pouvoir sur ces derniers Il est vrai que le président Pompidou prophétisait, il y a 30 ans, "si un jour on atteint les 500 000 chômeurs en France, ça sera la révolution"... or il y en a eu plus de 2,6 millions en 2003... Leur révolte massive ne semble pas, pour l'instant, à espérer : les étouffeurs professionnels de révolutions (syndicats et autres organisations pseudo-révolutionnai-res) ont bien rempli leur office, empêchant l'émergence d'une vraie lutte des chômeurs qui aurait pu déstabiliser le régime. Au fond, la surveillance accrue du chômeur a surtout pour objectif de faire qu'il n'oublie jamais son statut d'ilote. Il doit intégrer que son temps doit être dédié exclusivement à la recherche d'un emploi, c'est à dire d'un labeur forcé, au profit du patron. C'est là la seule activité réellement reconnue. Et surtout, il ne doit pas avoir le loisir de réfléchir à l'inutilité et la nocivité de cette société.


NDGa: annonce officiel, en france l'on peut compter plus de 1 actif sur 10 au chomage.


Dernière édition par le Jeu 8 Sep 2005 - 23:02, édité 1 fois
gaetano
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Chomeurs, chomeuses :: Commentaires

gaetano

Message Jeu 21 Juil 2005 - 19:55  gaetano

un p'tit up car je l'aime bien ce post Smile

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Sandra

Message Jeu 21 Juil 2005 - 20:53  Sandra

Tu vois. Je ne l'ai pas supprimé ... Wink

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gaetano

Message Jeu 8 Sep 2005 - 23:02  gaetano

Sarkozy, à nouveau, fustige les chômeurs et les défavorisés

Lundi, 05 Septembre 2005

Monsieur Nicolas Sarkozy a eu une nouvelle occasion de se présenter sous son vrai visage pendant le JT de Claire Chazal, dimanche 4 septembre sur TF1. L’homme de «la rupture» (thème favori du Président de l’UMP) s’est une fois de plus contenté d'accuser les chômeurs et les personnes relevant des minima sociaux pour argumenter sa volonté de rompre avec le système actuel.

«Est-il normal qu’une personne recevant une allocation de solidarité n’exerce pas d’activité ? Est-il normal que 500.000 offres d’emploi ne trouvent pas preneurs ?», a-t-il martelé devant les caméras pour marquer sa «différence», c’est-à-dire sa coupable propension à monter les Français les uns contre les autres en laissant entendre que les défavorisés et les chômeurs sont des fainéants et des profiteurs.

Cette diatribe est indigne d’un homme qui ambitionne d’accéder un jour aux plus hautes responsabilités nationales ! Usant d’arguments populistes empruntés à la dialectique lepéniste, dans laquelle il a inter changé les mots «immigrés» et «chômeurs», Nicolas Sarkozy s’engage dans la voie sans issue du mensonge politique, de la diffamation et de la calomnie.

Sarkozy marche sur les pas de Le Pen !

Car le chantre de «la rupture» est le pur produit du système qu’il dénonce à grand renfort d’arguments fallacieux. N’est-il pas «aux affaires» depuis plus d’une décennie, lui qui a été successivement ministre du Budget de Monsieur Balladur, ministre de l’Économie de Monsieur Raffarin, et actuel ministre de l’Intérieur de Monsieur de Villepin ?
Qu’a-t-il entrepris pour désendetter la France (notre dette publique s’élève aujourd’hui à plus de 1.000 milliards d’euros) ? Quelles mesures a-t-il prises pour lutter contre la fraude fiscale qui, selon certains, priverait chaque année l’État de 50 milliards d’euros de recettes ? Qu’a-t-il entrepris pour baisser de manière significative les prix, pour augmenter le pouvoir d’achat des Français, pour relancer l’économie et par-là l’emploi ?

Les grands médias traditionnels ne semblent guère s’intéresser au bilan de celui qu’ils nous présentent parfois – de plus en plus souvent – comme «l’Homme providentiel». Maire de Neuilly (une des municipalités les plus riches de France), Président du Conseil général des Hauts-de-Seine (le département le plus riche de France), Nicolas Sarkozy n’a jusqu’à présent pas pris de risques pour évaluer sa légitimité «d’élu du peuple». Il s’est toujours présenté dans des circonscriptions très favorables à sa famille politique (le RPR puis l'UMP). Et quand il en a pris de vrais, cette fois, en soutenant Édouard Balladur candidat malheureux à la présidentielle de 1995, la sanction fut immédiate; tout comme fut sans appel le résultat du récent référendum sur le projet de Constitution européenne auquel il appela – malgré tout – à voter OUI. Quels désaveux !

La diffamation et la calomnie pour seuls arguments

Alors qu’est-ce qui autorise aujourd’hui Monsieur Sarkozy à s’en prendre à celles et ceux – chômeurs, précaires, personnes en grandes difficultés sociales et financières – qui sont les premières victimes d’une politique d’exclusion à laquelle il a participé et participe toujours activement ? Toutes celles et tous ceux qui tentent de survivre avec le seul RMI de base ou la seule ASS (Allocation spécifique de solidarité), soit 430 euros par mois, 2.700 francs, apprécieront d’être traités comme des parias qui profitent du système.
Faudra-t-il que toutes celles et tous ceux qui se sentent légitimement diffamés par ses arguments démagogiques, mensongers et trompeurs, portent plainte contre celui qui s’en sert à des fins préélectorales. Car il s’agit bien de ça ! Pour s’attirer les faveurs de cette France qui travaille – et notamment des ouvriers et employés – Nicolas Sarkozy a trouvé les boucs émissaires idéaux : celles et ceux qui, selon lui, «profitent» du travail des autres.

Mais les Français ne sont pas dupes. Ils ne l’ont pas été le 29 mai dernier, ils ne le seront pas à l’avenir. Nous savons que Nicolas Sarkozy n’a rien d’autre à proposer que ce qu’il a déjà entrepris. Il s’attaque aux plus faibles et aux plus vulnérables, se persuadant ainsi rompre avec ce système qu’il dénonce, alors qu’il le renforce et en accroît les inégalités.

http://www.actuchomage.org/

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Message Mer 15 Fév 2006 - 13:49  ARAMIS

Bonjour,

Je suis tout à fait d'accord avec les deux excellents post de Gaétano. Revenant sur le premier, dont je remercie Sandra de ne pas l'avoir supprimé, comme semblait le craindre Gaétano (qui aurait choqué certaines personnes, mais pas moi, bien au contraire), je tiens à préciser que je suis directement concerné car je suis moi-même l'un des ces fameux "profiteurs" érémistes insultés par le sieur sarko (qui ferait bien d'en tâter un jour) et président d'une assos sociale de terrain que j'ai créé en 99 (7 ans ? Mais qu'attend-t-il donc ? Diront certains) lors de mon entrée dans ce monde de paria (on m'a souvent reproché de faire état de mon statut de pauvre dans les forums) doublement traqué à cause de l'aspect "subversif" de ma démarche solidaire. Mais qu'ils y viennnent donc, car je suis de ceux qui réclament des comptes et au point de vue politique et patronal ce n'est pas vraiment souhaitable, du moins pour l'instant.
sulfateur
Je confirme tout à fait ce que qui a été dit dans ces deux posts pour le vivre au quotidien et en avoir perçu les perspectives avantageuses pour le patronat en matière de "domesticité" d'un monde salarial trop individualisé et qui ferait bien de se réveiller avant qu'il ne soit trop tard pour pouvoir le faire avec l'arrivée de l'application Bolkenstein en autres. Encore bravo, Gaétano, pour la qualité de vos posts. Tout à la joie de vous lire à nouveau. ARAMIS tête lapinisée

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Thomas

Message Dim 19 Fév 2006 - 14:12  Thomas

Les dispositifs d'allocation chômage de RMI et d'ASS sont aussi des protections pour tous les salariés. Plus ces allocs sont élevées, plus il est difficile pour le patronnat de mettre la pression sur un employé en le mennaçant de le mettre à la porte, de le pousser à la misère, si il n'accèpte pas d'être taillable et corvéable à merci.

Les allocations chômage, si on pousse un peu, sont des outils de lutte contre le chômage.

C'est ce que tu devrais dire aux imbéciles qui te font des reproches. Moi je disais "ils font semblant de nous payer, je fais semblant de travailler".

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Message Lun 20 Fév 2006 - 13:39  ARAMIS

Oui bien vu, car ta dernière phrase me rappelle un extrait du film "la vache et le prisonnier" où les KG imitent le bruit du travail en mimant le bruit d'une scie en action, non pas vraiment pour glander mais surtout pour ralentir leur "collaboration" obligée. De la résistance pas vraiment passive...

C'est un peu ce que je fais effectivement, car en aidant bénévolement mes compagnons de galère, j'entends surtout redynamiser cet esprit de révolte qui leur manque face à la désocialisation systématiquement organisée. En leur démontrant la possiblité d'inverser cette tendance de laisser faire pour hyper individualité et découragement (çà n'a pas été de la tarte, mais j'ai fais mes preuves et je suis mieux écouté), je suis néanmoins parvenu à recréer une dynamique de réelle citoyenneté portant sur les droits et devoirs où les exclus sont forcément gagnants.

De toutes façons pour ce qui est des devoirs, ils savent que l'on ne manquera jamais de les leur rappeler en haut lieu, tandis que les droits non réclamés (faute d'info) et donc défendus, finissent, eux, par être escamotés et deviennent caduques faute d'apparente utilité (un vrai cercle vicieux), dont la raison est avant tout, l'absence de connaissance amplifiée par une complexité d'appréciation gênant le décodage des textes.

En clair : il faut au moins un bac pour se tenir informé de ses droits et les faire respecter et comme le niveau de culture générale ne va pas vraiment en ce sens dans ce "sous prolétariat" recréer de toute pièce, on comprends mieux où nous en sommes et pourquoi.

La lutte continue et le système commence à drôlement s'inquièter de ce que peuvent faire les érémistes "inoccupés". ARAMIS nota bene
"Ce n'est pas que le chemin est difficile, mais difficile qu'est le chemin" Montesquieu. voili voilou

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Thomas

Message Lun 20 Fév 2006 - 13:49  Thomas

En plus, comment veux-tu entrer en lutte si ton problème c'est de dormir queque part et de te remplire l'estomac ? Ca n'a rien de méprisan de ma part. Mais le combat est indisociable de la dignité. C'est par le premier qu'on retrouve un peu la seconde, mais il faut aussi un petit quelque chose pour amorcer la pompe. Le travail que tu fais avec tes camarades, c'est peut-être l'étincelle.
Comment vous gérez l'après ? QUand quelqu'un réussit à se poser. Est-ce qu'il reste en contact ?

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Message Lun 20 Fév 2006 - 15:43  ARAMIS

Oui, la possiblité à tous de participer sa propre défense pour ensuite nous aider à aider les autres et les convaincre d'une possiblité de changement. On essaye de péréniser çà au quotidien et j'avoue que l'opportunisme de certains me fait rager, mais enfin le nombre de couacs diminue régulièrement et c'est malgré tout encourageant.

On a au moins permis à ces gens qui ne croyaient plus en grand chose, voir en eux-même, de recommencer à espérer pour eux et parfois pour les autres, malgré un réflexe alternant entre vision d'assistanat et utilisation d'un simple service gratuit ou payé par la communauté.

J'insiste en permanence pour amener de simples adhérents curieux (sceptiques) au départ, puis spectateurs à se muer en acteurs et dans certains cas, en militants assidus (le dernier cas est bien sûr plus rare, mais il n'en est que plus agréable à constater en tant qu'encouragement dens cette voie), relayant ainsi l'action qui s'amplifie tant qualitativement que quantitativement. En plus çà vient d'un érémiste, jugé par le système de sélection, comme étant en principe un looseur en voie de garage, alors çà les motivent doublement. CQFD.

Je viens de voir (il me semble avoir pris l'adresse de ce site ici même. Je n'ai pas son nom en tête mais je peut te le refiler en cas de besoin) le cas d'un ancien cadre supérieur nommé (Gilles je crois) Martineau qui palpait 50 000 balles par mois et qui méprisait le petit monde salarial, puis qui s'est finalement retrouvé érémiste et qui a eu du mal à comprendre ce qu'il lui arrivait, à lui. La leçon lui a plutôt profté car il s'est investi à fond dans l'aide sociale en participant à une assos après avoir fait son autocritique sincère. Encourageant... ARAMIS

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