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Message  Sandra Ven 27 Juil 2007 - 15:41

1656 - 27 juillet
Spinoza est excommunié
S’intéressant aux philosophies de Descartes et Hobbes et fréquentant des Chrétiens, le jeune Baruch de Spinoza s’attire les foudres des fanatiques juifs. Les rabbins d’Amsterdam décident de l’excommunier. Libre penseur ne se souciant guère des traditions, Spinoza poursuivra sa route et développera seul son système philosophique panthéiste, à côté de son travail alimentaire : le polissage du verre. Toutefois, il subit également une tentative de meurtre et ne pourra jamais diffuser librement son savoir. Son œuvre majeure, "l’Ethique", ne sera publiée qu’après sa mort sans mention de son nom et il faudra attendre un siècle pour qu’un apaisement religieux permette de lire ses œuvres.

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1794 - 27 juillet
Fin de la Terreur
A la tribune de la Convention, Maximilien Robespierre se fait huer du haut des gradins aux cris de "A bas le tyran !". Ses opposants lui reprochent d'avoir instaurer la loi du 22 prairial (10 juin) qui met en place la "Grande Terreur" et d'avoir organisé un système d'espionnage des députés. La grande majorité des conventionnels rejoint le mouvement. Robespierre "l'Incorruptible" et Saint-Just "l'Archange de la Terreur", Couthon, Robespierre jeune, frère de Maximilien, ainsi qu'une vingtaine d'autres jacobins seront exécutés le lendemain sans avoir été jugés. La Convention fait fermer le club des Jacobins et instaure la République thermidorienne.

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1830 - 27 juillet
Début de la révolution de Juillet
Face aux ordonnances de Charles X, la réaction de la bourgeoisie et de la population s’est avérée très vive. Dès le lendemain, sous l’influence de Thiers, les journalistes rédigent des appels à l’insurrection. Le 27, les boutiques et ateliers sont fermés tandis que les rues se remplissent et que les barricades bloquent les petites rues.

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1921 - 27 juillet
Découverte de l'insuline
A l'université de Toronto, le docteur Frederick Grant Banting et son assistant Charles Herbert Best isolent une hormone pancréatique appelée l'insuline. Testée sur un chien auquel les chercheurs ont enlevé le pancréas, l'insuline permet de recréer artificiellement les échanges de sucre dans l'organisme de l'animal. Cette découverte va constituer une révolution médicale dans le traitement du diabète. Frederick Grant Banting, Charles Herbert Best et leurs collaborateurs James Richard Mac Leod, chef de laboratoire, et James Bertram Collip, chimiste, recevront le Nobel de médecine en 1923.

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1953 - 27 juillet
Fin de la guerre de Corée
L'armistice de Pan Mun Jom est signé entre la Corée du Sud et ses alliés, les forces des Nations Unies, la Corée du Nord et la Chine. L'accord prévoit la division de la Corée en deux zones à la hauteur du 38e parallèle où une zone démilitarisée sera installée. Durant les trois ans de guerre, on dénombrera plus de 2 millions de morts et de disparus.

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1982 - 27 juillet
L'homosexualité n'est plus un délit en France
Sur une proposition de ministre de la Justice, Robert Badinter, l'Assemblée Nationale vote la dépénalisation de l'homosexualité. Avec l'abrogation de l'article 332-1 du code pénal, l'homosexualité n'est plus considérée comme un délit. Elle sera retirée de la liste des maladies mentales de l'OMS. (Organisation Mondiale de la Santé) neuf ans plus tard, en 1991.

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Message  Sandra Ven 27 Juil 2007 - 15:44

Le 27 juillet 1794, Baruch Spinoza est excommunié.



27 juillet Spinoza



" ... Baruch Spinoza (24 novembre 1632, Amsterdam, Pays-Bas - 21 février 1677, La Haye) est un philosophe qui eut une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs postérieurs. Séfarade, il fut un héritier critique du cartésianisme et s'éloigna de toute pratique religieuse, mais non de toute réflexion théologique grâce à ses nombreux contacts interreligieux. …

… Il naît à Amsterdam, dans le quartier juif, en 1632, dans une famille marrane (Juifs Portugais émigrés). De 1639 à 1650, Spinoza fréquente la nouvelle école juive où il apprend l'hébreu. Vers 1645-1646, il commente le Talmud pour la fin de son cycle d'études. Dans les années 1646-1650, il travaille avec son père, tout en préparant, peut-être, le rabbinat.

À partir de 1652, il suit les cours d'une école latine, fréquente des chrétiens et apprend le latin. En 1656, il est dénoncé par des fanatiques ; l'un d'eux tente de le poignarder. Spinoza garde toute sa vie le manteau déchiré par l'attaque, sorte de memento mori.

Le 27 juillet 1656, Spinoza est excommunié par le Conseil des rabbins pour hérésies (par un herem). Peu de temps après, il est l'objet du chammata, qui consiste en une impossibilité d'annulation de l'excommunication.

De 1656 à 1660, il apprend le métier de polisseur de verres et lentilles, qu'il vendra pour assurer sa subsistance. De 1660 à 1663, il se constitue un cercle d'amis et publie ses premiers textes. De 1663 à 1670, il réside à Voorburg, où il reçoit de nombreuses visites.

À la suite de la parution du Traité Théologico-Politique, en 1670, il est contraint de quitter la ville. Il s'installe alors à La Haye, et y vit pauvre et solitaire.

À la suite des désordres politiques des années 1672-1673, il a de plus en plus d'ennemis, dans le peuple comme en haut lieu. En 1676, Leibniz lui rend visite, mais le niera par la suite. Spinoza est toujours plus solitaire, et sa santé est mauvaise.

Suite à un malaise, il meurt le 21 février 1677. …

La philosophie spéculative de Spinoza tente d´être entièrement déductive ; elle cherche à se développer par des enchaînements logiques rigoureusement déduits à partir de définitions, sur le modèle des mathématiques, définitions qui d´ailleurs n´ont pas de caractère arbitraire selon Spinoza. Or, ce choix n´est pas arbitraire: il est le résultat d´une véritable réfléxion sur l´essence de la connaissance. Il faut donc commencer par exposer l’idée de la connaissance en général dans sa philosophie, idée dont nous trouvons des éléments avant tout dans le Tractatus de intellectus amendatione (souvent traduit par Traité de la réforme de l’entendement ; retraduit par Bernard Pautrat sous le titre plus littéral de Traité de l'amendement de l'intellect). …

… À trois reprises dans son œuvre, Spinoza élabore une typologie des modes de connaissance :
• dans le Traité de la réforme de l'entendement, §10-16 ;
• dans le Court Traité, livre II, chapitre 1 ;
• dans l'Éthique, partie II, proposition 40, scolie 2.
Les trois présentations sont différentes : elles ne contiennent pas toujours les mêmes modes de connaissance, et pas toujours dans le même ordre. Mais derrière ces différences, il se présente certaines constantes. …

Dans le Traité de la réforme de l'entendement, Spinoza distingue plusieurs espèces de perception :

" À y regarder de près, tous nos modes de perception peuvent se ramener à quatre :
- I. Il y a une perception que nous acquérons par ouï-dire, ou au moyen de quelque signe que chacun appelle comme il lui plaît.
- II. Il y a une perception que nous acquérons à l'aide d'une certaine expérience vague, c'est-à-dire d'une expérience qui n'est point déterminée par l'entendement, et qu'on appelle de ce nom que parce qu'on a éprouvé que tel fait se passe d'ordinaire ainsi, que nous n'avons à lui opposer aucun fait contradictoire, et qu'il demeure, pour cette raison, solidement établi dans notre esprit.
- III. Il y a une perception dans laquelle nous concluons une chose d'une autre chose, mais non d'une manière adéquate. C'est ce qui arrive lorsque nous recueillons une cause dans un certain effet, ou bien lorsque nous tirons une conclusion de quelque fait général constamment accompagné d'une certaine propriété.
- IV. Enfin il y a une perception qui nous fait saisir la chose par la seule vertu de son essence, ou bien par la connaissance que nous avons de sa cause immédiate. "

En comparant certaines formes de perceptions, on peut se faire une idée plus précise de ce qu'est le quatrième mode de perception.

La perception par ouï-dire (I) est la forme la plus incertaine de perception : par exemple, nous considérons quotidiennement que nous connaissons notre date de naissance, même si nous n'étions pas là pour vérifier.

La simple expérience (II), telle qu’elle se présente à nous, se présente d’une manière hasardeuse et involontaire. Cette expérience ne nous donne pas de connaissance vraie : elle nous donne des éléments particuliers dans le temps et l’espace, éléments qui s’impriment dans la conscience et s’y maintiennent uniquement lorsqu’ils n’ont pas été contredits par d’autres expériences. Sinon, nous sommes dans le doute. Ces expériences ne peuvent nous offrir aucune certitude. Elle est nommée par Spinoza experientia vaga. C’est une simple énumération de cas, énumération qui n’a rien de rationnelle, car elle n'est ni un principe (IV), ni déductible d'un principe (III); elle ne peut par conséquent être tenue sérieusement pour vraie.

Ces deux derniers modes de perception ont en commun d'être irrationnels, quoiqu'utiles pour la conduite des affaires quotidiennes de la vie. La marque de leur irrationnalité est l'incertitude où ils nous plongent, si on les suit. Il faut donc, autant que possible, qu'ils ne jouent pas un rôle déterminant dans la construction de la connaissance. C'est pourquoi aussi, l'Éthique regroupera ces deux premiers modes de perception en un seul " genre de connaissance " qu'il nommera Opinion ou Imagination.

La connaissance rationnelle (III) a de tout autres procédures : loin d’isoler les phénomènes, elle les relie dans un enchaînement cohérent, selon l'ordre déductif. C'est ce que Descartes appelait des " chaînes de raisons " (Cf. Discours de la méthode, II) ou encore déduction. Mais pour ainsi dire, à quoi accrocher le premier maillon de la chaîne des raisons ? Si on le laisse flottant, c'est la porte ouverte à la régression à l'infini, que Spinoza refuse, comme Aristote dans La Métaphysique (" Il faut bien s'arrêter quelque part ! "). Si on l'attache à un autre maillon de la chaîne déjà construite, on forme une boucle logique (petitio principii), autrement dit, une contradiction. Dès lors, pour que la connaissance formée par la chaîne des raisons soit vraie (et plus seulement cohérente), il faut la faire dépendre d'une idée vraie donnée, qui en formera le principe.

Le troisième mode de perception est une façon de conserver et transmettre la vérité du point de départ (principe), mais pas de la produire. Voilà qui nous amène à la nécessité du quatrième mode.

Il s'agit d'une connaissance intuitive (IV). Comme le dit Spinoza lui-même : " habemus ideam veram » (" nous avons une idée vraie ", Traité de la réforme de l'entendement, §33). Cette idée vraie est celle de Dieu, qui est en soi et peut être conçu par soi (définition de la substance en Éthique, I, 3). C'est là le point de départ absolu nécessaire à toute connaissance adéquate, la vérité originaire, qui est " norme d'elle-même et du faux " (Éthique, II, 43).

Après le Traité de la réforme de l'entendement, les degrés de la connaissance, devenus les " genres de connaissance " passeront du nombre de 4 à celui de 3.

Gilles Deleuze, dans ses cours sur Spinoza, utilise trois exemples qui illustrent les trois genres de connaissance présents dans l'Éthique, chacun correspondant à un genre de vie à part entière :

• La connaissance du premier genre est empirique : je barbotte dans l'eau, mon corps subit les vagues et l'eau.
• La connaissance du second genre est empirique et rationnelle : je sais nager, au sens où je sais composer mes rapports avec les rapports de la vague, avec l'élément eau.
• Le troisième genre est purement rationnel : je connais les essences dont dépendent les rapports, je sais ce que sont l'eau, l'onde, la vague, le principe d'Archimède, leurs causes, etc.

Gilles Deleuze précise par ailleurs que les mathématiques sont la formalisation du second genre. …

… La vérité de cette connaissance n’est pas pour Spinoza un élément extérieur, ou une concordance avec les choses, selon une définition classique ; la vérité est la marque d’elle-même, elle est par elle-même claire et évidente : la vérité s’éclaire elle-même et éclaire l’erreur.

" [...] d'où il suit encore évidemment qu'il suffit pour reconnaître la certitude de la vérité, d'avoir l'idée vraie de l'objet, et qu'il n'est besoin d'aucun autre signe. "

Ce sera alors par une logique rigoureuse que nous serons conduits à la certitude de la vérité.

" Mais puisque l'homme n'a besoin d'aucun signe pour reconnaître la vérité, et qu'il lui suffit de posséder les essences objectives des choses, ou, ce qui revient au même, les idées, pour bannir le doute loin de lui, il s'ensuit que la vraie méthode ne consiste pas à rechercher le signe de la vérité, les idées une fois acquises, mais que la vraie méthode enseigne dans quel ordre nous devons chercher la vérité elle-même, ou les essences objectives des choses, ou les idées, toutes expressions synonymes. "

C’est sur la base d’un tel critère que nous pouvons découvrir la raison éternelle des choses, car, pour Spinoza, les normes de notre pensée sont identiques à celles des choses : à l’ordre subjectif de nos pensées répond l’ordre objectif de la nature. Entre les objets réels que nous pensons et nos pensées, il y a ainsi une identité de rapports. …

Dans l'Éthique, Spinoza débute son exposé déductif par la définition de la substance. La substance est conçue comme cause d'elle-même (causa sui) suivant le principe de causalité :

" J’entends par cause de soi ce dont l’essence enveloppe l’existence, ou ce dont la nature ne peut être conçue que comme existante. "

Ceci doit permettre de rendre la connaissance possible. En effet, d'une part, sans le principe de causalité, la connaissance serait impossible, et, d'autre part, sans cause première la connaissance ne serait jamais complète. Ainsi, dès le départ, Spinoza, en affirmant l'existence nécessaire d'une substance cause d'elle-même, pose que non seulement la connaissance est possible, mais en outre que cette connaissance de la nature des choses peut être absolument complète.

L'existence de cette substance est une réalité objective et nécessaire. Cette substance est unique, incrée, incorruptible, absolument simple et sans limitation. Tous les phénomènes sont des attributs ou des propriétés de cette substance, et ils n'ont qu'une existence conditionnelle qui dépend de la seule réalité vraie, être per se qu'est cette substance. Par là est congédié le dualisme cartésien.

La substance est pour Spinoza aussi bien Dieu que la nature : tout ce qui est, est en Dieu et ne peut subsister sans lui ; il n'existe rien en dehors de lui. Dieu est la cause immanente de tout ce qui existe : il contient ce qu'il crée et est dans tout. En tant qu'il crée, Dieu est la natura naturans, la natura naturata étant constituée de l'ensemble des phénomènes individuels. Dieu ne contient aucune différence, ni temporelle ni spatiale. Tout ce qui découle de sa nature est nécessaire, et cette nécessité est sa liberté.

… Tout individu est une quantité de puissance qui affirme son être dans la nature, en résistance aux autres individus qui la composent. La vie éthique est celle qui a pour souci d'exploiter de manière optimale les ressources de son propre être, c'est-à-dire la complexité de son corps et de son intellect. Cette vie doit donc affirmer un désir primordial de vivre, tout en sachant que ce désir qui la définit intrinsèquement se trouve modifié par la relation aux autres êtres, aux autres hommes. Le conatus modifié par les relations sociales perd de sa puissance dans la mesure où il cherche à s'accomplir selon des modèles qui ne correspondent pas à sa nature, c'est ce que Spinoza appelle l'imagination dans la proposition 17 de la seconde partie. …

Le but fondamental de la philosophie chez Spinoza est la constitution d´une authentique éthique du bonheur et de la liberté. La métaphysique et la théorie de la connaissance ne sont que des éléments propédeutiques et subordonnés à cette entreprise. …

… Il est le premier à s'atteler à une exégèse rationaliste de la Bible qui l'amène à formuler la distinction entre le croire et le savoir. Identifiant Dieu à la Nature, Spinoza sera panthéiste avant la lettre et non véritablement athée comme le prétend la lecture parisienne de Spinoza utilisant la formule Deus sive Natura hors de son contexte.

Dans le Traité Théologico-Politique, œuvre majeure publiée de son vivant, il montre combien nombre d'assertions théologiques des églises et religions, sont en fait des prises de positions politiques qui n'ont rien à voir avec le révélé, le dieu ou tout item relevant d'un culte. Ces assertions sont du domaine de la jactance par laquelle les unes tâchent de se positionner par rapport aux uns et aux autres sur le marché du croyable disponible pour reprendre une expression crée par Michel de Certeau.

Il est contemporain de Sabbataï Tsevi. … "
http://fr.wikipedia.org/wiki/Baruch_Spinoza
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Message  Sandra Ven 27 Juil 2007 - 15:45

Le 27 juillet 1794, la terreur prend fin.



27 juillet Guillotine



" … La Terreur est une période de la Révolution française, de juin 1793 à juillet 1794, où un gouvernement révolutionnaire est mis en place, les libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est instaurée. Les personnages marquants de la Terreur sont notamment Robespierre, Saint-Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La Terreur représente également (avec la loi sur le maximum) une prolongation des avancées de la Révolution dans le domaine social.

Robespierre a défini les objectifs de la Terreur dans un discours resté célèbre, prononcé à la Convention nationale, le 25 décembre 1793 (extraits) :

« Le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République ; celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder. [...] Le gouvernement révolutionnaire doit au bon citoyen toute la protection nationale ; il ne doit aux Ennemis du Peuple que la mort. Ces notions suffisent pour expliquer l'origine et la nature des lois que nous appelons révolutionnaires [...]. Si le gouvernement révolutionnaire doit être plus actif dans sa marche et plus libre dans ses mouvements que le gouvernement ordinaire, en est-il moins juste et moins légitime ? Non ; il est appuyé sur la plus sainte de toutes les lois : le salut du Peuple. » …

… Le manifeste de Brunswick, le 25 juillet 1792, comportait des menaces d'agression. Les troupes prussiennes avaient commencé à envahir la France. La capitale se trouvait dans un climat de panique, engendrant les massacres de septembre (2 au 3 septembre 1792).

Après quelques succès initiaux (Valmy le 20 septembre 1792, conquête de la Belgique), les armées révolutionnaires reculent (défaite de Neerwinden, le 18 mars), par manque d'un commandement de qualité, beaucoup des nobles qui assuraient l'encadrement des armées sous l'Ancien Régime ayant émigré. L'exécution de Louis XVI (21 janvier 1793) provoque la formation d'une coalition européenne : les Britanniques attaquent les côtes du nord-ouest et méditerranéennes, les Espagnols tentent de franchir les Pyrénées, les Sardes franchissent les Alpes ; les frontières du nord et de l'est cèdent devant les armées austro-prussiennes. Certains généraux ou unités trahissent (dont Dumouriez le 3 avril 1793). …

Des fronts intérieurs s'ouvrent pour les armées républicaines : la Vendée se soulève, les Girondins proscrits et les royalistes prennent le contrôle de villes (Lyon, Toulon) ou de régions (Normandie). …

… Les difficultés économiques entraînent l'agitation des sans-culottes parisiens. …

… Dans la nouvelle organisation administrative (découpage en départements), les représentants en mission sillonnent la France pour appliquer les consignes de la Révolution.

Les mesures de déchristianisation commencent à se faire sentir, comme le culte de la Raison, à partir de 1792-1793. Les agendas étaient le principal canal d'information des campagnes, peu lettrées. Il fallait donc supprimer le calendrier grégorien, et le remplacer par un nouveau calendrier.

Des mesures de rétorsion sont prises vis-à-vis des prêtres réfractaires. …

… Plusieurs mesures sont prises :

• des représentants en mission sont envoyés aux armées pour surveiller les généraux ;
cette surveillance aboutit à des exécutions de généraux jugés trop tièdes : 10 sont guillotinés et un fusillé en 1793, 31 en 1794 ;

voir aussi Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ayant été exécutés

les armées sont réorganisées, notamment par Lazare Carnot, surnommé l’Organisateur de la victoire :

o augmentation des effectifs par la levée en masse (23 août 1793), qui porte momentanément les effectifs de l’armée à 1 500 000 hommes fin 1794 (contre 650 000 début 1793) ;

o réorganisation des régiments, transformés en demi-brigades, par l'amalgame : chaque bataillon de soldats de l'armée d'Ancien Régime reçoit deux bataillons de volontaires ; ces derniers, plus jeunes et généralement plus enthousiastes envers la Révolution, bénéficient de l’expérience des premiers, les entraînent lors des combats et les surveillent, ce qui évite les trahisons d’unités entières. …

La loi du maximum général, 29 septembre 1793, (extraits) :

« Les objets que la Convention nationale a jugés de première nécessité et dont elle a cru devoir fixer le maximum sont : le pain, la viande, le vin, les grains, les farines, les légumes, les fruits, le beurre, le vinaigre, le cidre, l'eau-de-vie, le charbon, l'huile, le savon, le sel, les viandes et poissons, le miel, le sucre, le papier, le chanvre, les laines, les cuirs, le fer et l'acier, le cuivre, les draps, la toiles et toutes les étoffes, les soieries exceptées. Le maximum du prix des denrées et des marchandises sera le prix que chacune d'elles avait en 1790. » …

Les prisons se multiplient à travers la France. Voir la Liste des prisons de Paris lors de la Révolution. …

La Terreur débouche sur une période de répression extrême, dite de Grande Terreur, en juin et juillet 1794. Celle-ci entraîne le coup d'État de Thermidor, et la réaction thermidorienne.

La loi du 10 juin 1794, 22 prairial An II, (extraits) :

« Article 4 : Le tribunal révolutionnaire est institué pour punir les ennemis du peuple.
Article 5 : Les ennemis du peuple sont ceux qui cherchent à anéantir la liberté publique. […]
Article 6 : Sont réputés ennemis du peuple, ceux qui auront provoqué le rétablissement de la royauté, ou cherché à avilir ou à dissoudre la Convention nationale et le gouvernement révolutionnaire et républicain. […] Ceux qui auront cherché à empêcher les approvisionnements de Paris, ou à causer la disette dans la République. […]
Article 7 : La peine portée contre tous les délits, dont la connaissance appartient au gouvernement révolutionnaire, est la mort. […] L'accusé sera interrogé à l'audience et en public : la formalité de l'interrogatoire secret qui précède est supprimée comme superflue […] S'il existe des preuves […], il ne sera point entendu de témoins. […] » …

• … Victoires militaires (1793-1794) :

o À l'extérieur :

8 septembre 1793 : Bataille d'Hondschoote
16 octobre 1793 : Bataille de Wattignies
18 mai 1794 : Bataille de Tourcoing
bataille de Fleurus, (aujourd'hui en Belgique), 1794

o À l'intérieur :

Guerre de Vendée
Siège de Lyon
Siège de Toulon …

Création de nombreuses administrations

… La déchristianisation, déjà entamée avec le culte de la Raison, s'intensifie.

Robespierre promeut un nouveau « culte » à l'Être suprême dont le peintre David orchestre plusieurs cérémonies.

Les révolutionnaires attaquent les symboles de la monarchie absolue : la nécropole royale de Saint-Denis est livrée au pillage et plusieurs tombes royales sont dévastées. La Sainte Ampoule, utilisée pour le sacre royal, est détruite.

Le culte catholique est interdit. Les églises sont fermées le 25 novembre 1793, pour ne réouvrir que le 31 mai 1795. Elles sont transformées en temples de la Raison, ou bien en entrepôts. Le Concordat de 1802 entérinera le retour au libre accès au culte.

Les agendas sont supprimés dans les campagnes, suite à l'instauration du calendrier républicain. Le calendrier grégorien ne sera rétabli qu'en 1806. …


• Les libertés sont suspendues

• Les exécutions
Durant cette période, environ 16 000 personnes furent guillotinées et 500 000 emprisonnées à un moment ou un autre, souvent à la suite de procès expéditifs. Environ 2 500 personnes furent guillotinées rien qu'à Paris.

• La guerre de Vendée : d'après les estimations de l'historien Jean-Clément Martin, elle a tué au moins 200 000 personnes, toutes victimes confondues, la population des quatre départements concernés étant d'un million de personne environ. Gracchus Babeuf désigna ce massacre par le terme « populicide ».

• Les massacres en province

o À Nantes : entre 1793 et 1794, Jean-Baptiste Carrier, représentant de la Convention en mission à Nantes, ordonne un grand nombre d'exécutions sommaires, certaines par noyade dans la Loire depuis des bateaux munis de trappes : les condamnés, attachés deux par deux (un homme, une femme), se noient mutuellement ; Jean-Baptiste Carrier avait baptisé ces exécutions la « déportation verticale », elles sont restées célèbres sous le nom de « mariages républicains ». Il est rappelé à Paris pour être jugé suite au rapport du représentant Jullien, un proche de Robespierre.

o À Lyon : pendant la Révolution française, Lyon prit en 1793 le parti des Girondins et se souleva contre la Convention. La ville subit un siège de plus de deux mois avant de se rendre. La répression de la Convention fut féroce. Environ 2 000 Lyonnais furent fusillés ou guillotinés, et plusieurs riches hôtels particuliers autour de la place Bellecour détruits. Joseph Fouché, l'un des représentants en mission en charge de la répression, fut surnommé le « mitrailleur de Lyon ». Lyon fut renommée Ville-affranchie. Le 12 octobre 1793, parut un décret stipulant :
Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n’est plus. … "

http://fr.wikipedia.org/wiki/Terreur_(R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise)
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