Prendre en compte l'écologie grâce à la décroissance
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15042009
Prendre en compte l'écologie grâce à la décroissance
Pour sauvegarder l’environnement, préserver les ressources, freiner le réchauffement climatique, et protéger le cadre de vie, des impératifs écologiques se justifient ; les quantités de matières premières utilisées, celles de déchets générés, celles d’énergie consommées, celles de gaz à effet de serre relâchées, et celles de polluants diffusées doivent diminuer : ces objectifs nécessitent les moyens de mise en œuvre à la hauteur de leur importance.
Individuellement, tout à chacun peut choisir certaines options concernant sa façon de vivre. Il s’avère possible d’acquérir un modèle de véhicule assez petit et relativement peu consommateur, de s’efforcer d’économiser l’électricité en ne laissant pas en veille ses appareils électroniques, de régler bas son chauffage, et cætera. Cela peut paraître la solution.
Chacun possède un revenu et consomme ou bien épargne. Les options de vie citées ci-dessus sont source d’épargne. Notons déjà que si une personne s’est fixée un pourcentage donné de son revenu qu’elle entend épargner, qu’elle respecte ou non ces options de vie, son impact écologique restera de toute manière quasi équivalent. Ensuite, si une personne respecte ces options de vie et en proportion épargne davantage mais fait tout de même usage ultérieurement de l’argent mis de coté, elle n’aura que différé son impact écologique. Enfin, si une personne respecte ces options de vie et ainsi renonce définitivement à une partie de son revenu, elle diminue effectivement son impact écologique. Une consommation globale moindre est en fait la manière individuelle efficace de vivre favorable aux objectifs écologiques. Rationnellement, plutôt que de renoncer à une partie de ses revenus, il faudrait une baisse de revenu ; équitablement il faudrait une baisse du revenu moyen qui ménage les minima sociaux.
Une illustration de la fausse bonne solution basée sur l’initiative individuelle est l’exemple de la famille qui multiplie les petits gestes de limitation des dépenses, économisant un peu partout, puis part en voyage grâce à l’argent ainsi mis de coté : celui-ci est finalement dépensé, souvent pour financer un trajet en voiture ou en avion, et ainsi n’assure pas un bilan écologique positif.
Collectivement, la mise en œuvre efficace de moyens favorables aux objectifs écologiques correspond à une consommation moyenne de chacun plus basse. La production doit diminuer en proportion ; l’activité économique ainsi donc aussi. Une décroissance économique est la solution. C’est incontournable.
Il est bien entendu important que cette décroissance ne soit pas une récession mais au contraire une évolution maîtrisée et que l’organisation politique et économique soit en conséquence.
Dernière édition par Sandra le Lun 20 Avr 2009 - 21:07, édité 1 fois
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Prendre en compte l'écologie grâce à la décroissance :: Commentaires
Re: Prendre en compte l'écologie grâce à la décroissance
C'est un excellent sujet Sandra.
Il a fallu que je relise trois fois avant d'être d'accord. Mais ! C'est vrai, ton exemple. Si l'on dépense pareil, l'on porte à conséquence sur la nature pareil.
Je viens de prendre conscience de quelquechose d'important .... Je suis maintenant une partisane de la décroissance. Lol !
Il a fallu que je relise trois fois avant d'être d'accord. Mais ! C'est vrai, ton exemple. Si l'on dépense pareil, l'on porte à conséquence sur la nature pareil.
Je viens de prendre conscience de quelquechose d'important .... Je suis maintenant une partisane de la décroissance. Lol !
Merci à toi. C'est gentil. C'est pour cela, tu vois, que j'insiste beaucoup sur cet exemple : Une illustration de la fausse bonne solution basée sur l’initiative individuelle est l’exemple de la famille qui multiplie les petits gestes de limitation des dépenses, économisant un peu partout, puis part en voyage grâce à l’argent ainsi mis de coté : celui-ci est finalement dépensé, souvent pour financer un trajet en voiture ou en avion, et ainsi n’assure pas un bilan écologique positif.
Avec cet exemple, l'on raisonne à l'échelle d'une unité familiale. Mais, celui-ci est transposable à l'échelle de toute la société. Et, quelquesoit les économies effectuées, elles ne seront pas bénéfiques pour résoudre les problèmes écologiques tant qu'elles ne correspondront qu'à moins consommer certaines choses pour plus en consommer d'autres.
Et produire mieux participera mais ne sera pas suffisant : c'est pour cela que j'évoque la décroissance.
Avec cet exemple, l'on raisonne à l'échelle d'une unité familiale. Mais, celui-ci est transposable à l'échelle de toute la société. Et, quelquesoit les économies effectuées, elles ne seront pas bénéfiques pour résoudre les problèmes écologiques tant qu'elles ne correspondront qu'à moins consommer certaines choses pour plus en consommer d'autres.
Et produire mieux participera mais ne sera pas suffisant : c'est pour cela que j'évoque la décroissance.
Je suis une partisane de la décroissance. Enfin ... Pas celle que nous connaissons actuellement qui est une récession. Il faut une décroissance encadrée ! Et effectivement la démocratie doit apporter la réponse à cette question de la régulation.
Une décroissance est par définition une récession...La production doit diminuer en proportion ; l’activité économique ainsi donc aussi. Une décroissance économique est la solution. C’est incontournable.
Il est bien entendu important que cette décroissance ne soit pas une récession mais au contraire une évolution maîtrisée et que l’organisation politique et économique soit en conséquence
Il faut produire mieux (avec plus de respect de la nature) et pas moins.
Dans une économie capitaliste, une décroissance ne peut effectivement être qu'une récession. Et les effets pervers récessifs sont d'autant plus sévères que les marchés sont plus dérégulés et plus déréglementés, selon les principes du "libre" et "non faussé".
D'ailleurs, pour adoucir ces effets, la gouvernance capitaliste en vient à placer ces principes au second plan derrière le pragmatisme économique, même si c'est à contrecoeur et qu'ils espèrent que cela n'aura à être mis en oeuvre que de manière limitée et temporaire.
Dans une économie socialiste, ces effets n'existeraient pas. La décroissance pourrait être un choix d'évolution comme un autre sans conséquences particulières.
Il est impératif de produire mieux mais les possibilités de croissance vertueuse ne sont pas assez importantes pour que même en les optimisant toutes l'on puisse se permettre que l'activité économique globale croisse.
D'ailleurs, pour adoucir ces effets, la gouvernance capitaliste en vient à placer ces principes au second plan derrière le pragmatisme économique, même si c'est à contrecoeur et qu'ils espèrent que cela n'aura à être mis en oeuvre que de manière limitée et temporaire.
Dans une économie socialiste, ces effets n'existeraient pas. La décroissance pourrait être un choix d'évolution comme un autre sans conséquences particulières.
Il est impératif de produire mieux mais les possibilités de croissance vertueuse ne sont pas assez importantes pour que même en les optimisant toutes l'on puisse se permettre que l'activité économique globale croisse.
Ta remarque, Fox, est intéressante.Fox a écrit:Une décroissance est par définition une récession...La production doit diminuer en proportion ; l’activité économique ainsi donc aussi. Une décroissance économique est la solution. C’est incontournable.
Il est bien entendu important que cette décroissance ne soit pas une récession mais au contraire une évolution maîtrisée et que l’organisation politique et économique soit en conséquence
Il faut produire mieux (avec plus de respect de la nature) et pas moins.
Il faut diminuer les conséquences négatives de la production. En diminuant la production, ses conséquences le font aussi. Mais, certes, cela peut avoir lieu également si l'on produit mieux. Maintenant, et c'est ce qu'écrit Sandra, il faut tenir compte des quantités : les conséquences négatives diminuent de quels pourcentages grâce à telles ou telles améliorations ? Et, si l'on effectue une analyse chiffrée, dans les détails, les potentialités d'améliorations sont appréciables mais à elles seules insuffisantes.
Produire mieux et moins sont des solutions nécessaires toutes deux.
Quoiqu'il en soit, les quantités de matières premières utilisées, celles de déchets générés, celles d’énergie consommées, celles de gaz à effet de serre relâchées, et celles de polluants diffusées doivent diminuer.
Je pense raisonnable que cela soit le consensus à partir duquel le débat puisse s'épanouir, se développer, et être fructueux.
Je pense raisonnable que cela soit le consensus à partir duquel le débat puisse s'épanouir, se développer, et être fructueux.
Ne vaut il pas mieux choisir la décroissance en la vivant dans des conditions où elle est régulée que de la subir en tant que récession, forme qu'elle revêt actuellement ?
Si.Sandra a écrit:Ne vaut il pas mieux choisir la décroissance en la vivant dans des conditions où elle est régulée que de la subir en tant que récession, forme qu'elle revêt actuellement ?
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