l'histoire sans fin (jeu source de points [11])

Rappel du premier message :

Le principe de ce jeu est d'écrire un petit texte d'une phrase ou de plusieurs à tour de rôle de sorte d'improviser une histoire et de la faire évoluer.



Chaque participation au jeu apporte à tout membre trois points dans la limite d'un message par jour.
Lorsqu'un membre totalise 21 points il peut les convertir en 11 points dans le jeu à point qu'il choisit.

Paul et le boulanger avaient installé confortablement Shani sur son canapé.
Paul lui tapota la joue pour la réveiller. Elle remua un peu la tête en émettant un léger hhooonnnn mais n'ouvrit pas les yeux.
Ils se dirent qu'ils pourraient attendre un petit moment pour voir si elle émergerait toute seule. Et Paul entreprit de faire du café tandis que le boulanger allait ramener des petits pains aux raisins que Shani affectionnait beaucoup.

Shani, elle, s'était approché prudemment des grilles mais ne provenait plus de bruit de derrière. Ainsi, elle commença à les longer en direction de l'entrée.
Elle arriva jusqu'à l'endroit où Paul s'était réveillé ...

Elle le remarque tout de sute parcequ'il y a son porte-clef par terre, sans doute tombé de sa poche au moment où il s'est relevé. Elle se penche et le ramasse, mais il est accroché à quelque chose. On dirais une racine...

La racine portait d'un petit massif d'arbustes.
Le porte-clef était enfilé un peu comme si celle-ci avait voulu s'en saisir.
Elle tira ce qui souleva le bout de racine du sol et fit glisser le porte-clef jusqu'à son extrémité pour l'en dégager.
Shani se dirigea ensuite vers la grille du parc, toute proche ...

Evidemment, elle essais immédiatemet de l'ouvrir mais aucune des clefs ne correspond. C'est alors qu'elle remarque que la racine sur laquelle elle a tiré, courait sous terre jusqu'à l'un des montants de pierre du portail. En l'arrachant, elle a soulevé un monticule de terre qui découvre le sommet d'un arc en plein-ceintre au ras du sol et des planches.
On dirait qu'une porte est enterrée sous le sol. Soudainement inspirée, elle se met à creuser...

... Ayant dégagé la terre, elle constate qu'il s'agit bien d'une porte.
Elle songe à ce que ce soit bien étrange tout ce qui se passe dans le parc.
Et, plongée dans ses pensées, elle se laisse à contempler le ciel.
Quand tout à coup elle sursaute !
Elle vient de se rendre compte qu'il y avait deux lunes.



L'une est légèrement bleutée et l'autre, plus petite, bleuâtre ...

Les rayons frappent la porte et font scintiller la serrure qui curieusement n'est pas rouillée. Elle est en or. "Aouuuuuh" Elle sursaute en entendant ce cris glaçant. Dans un état second, elle plonge la clef dans la serrure qui coulisse sans efforts. Paniquée, s'appuyant sur la porte, qui souvre dans un grincement, elle déboule dans un couloir sombre. Il fait noir...

... Peu à peu, ses yeux s'accoutument à l'obscurité.
Elle sent le sol en terre battue un peu froid sous elle. Se retournant vers la porte, elle voit la sortie. De l'autre coté, se prolonge le couloir ...
Shani hésite un moment.
Va-t-elle s'y aventurer ?
Finalement, elle s'enhardit et décide de continuer.
Ainsi, elle se relève et commence à marcher. Le couloir est un peu en pente et tourne vers la gauche ...

Au début, des racines se prennent dans ses cheveux et elle sursaute d'effrois. Mais au fur et à mesure qu'elle s'enhardis, le sol devient plus régulier, la pente s'accentue jusqu'à ce que, du bout du pied, elle sente une première marche qui déscend vers les profondeures. De la main elle trouve un rampe en fer. Sans doute ferait-elle fait demi-tour si au loin, vers le bas, elle ne voyait une vague lueure rouge-orangée rassurante. Bien faible, mais tellement plus sécurisante que les ténèbres dans son dos. Elle entreprend donc de déscendre l'escalier...

... Shani poursuit donc sa descente et le couloir débouche sur une vaste pièce ronde dont le plafond est en forme d'arche et au milieu de laquelle se trouve un grand foyer de fer forgé richement décoré.
Celui-ci est actif et confère aux pierres formant les murs une magnifique couleur orangée.
Le reste de la salle demeure vide. Quatre passages dont celui par lequel elle vient d'entrer se font face deux à deux.
Shani doit ainsi choisir ...

Cette fois, sa curiosité est piquée au vif et elle n'agit plus par terreur.
En même temps, prévoyante, elle craint de se perdre dans ce qui ressemble de plus en plus à un labyrinthe.
Elle attrappe donc un brandon dans le braséro afin de pouvoir s'éclairer, et elle pénètre un peu au hasard dans le passage de droite qui ouvre sur un couloir dont les murs, le sol et le plafond sont en pierres de taille. Sa torche s'avère rapidement être une précaution inutile puisque des appliques difusent de loin en loin une douce lumière. En revanche, arrivée dans une seconde salle identique à la première, elle s'avise que marquer son passage avec le charbon de sa torche pourrait s'avérer utile. C'est ce qu'elle fait avant à nouveau de prendre le passage de droite.

... En empruntant le couloir, Shani arrive de nouveau dans une salle.
Cette dernière, plus vaste, est carrée et ne possède qu'une seule entrée.
En revanche, sa décoration se trouve plus soignée. Le sol est en parquet et les murs ornés de tentures. De grands luminaires placés dans les coins diffusent une lumière agréable.
La disposition des lattes du parquet est complexe et forme au centre un disque.
Après avoir fait le tour de la pièce, Shani se positionne machinalement en son milieu.
Aussitôt arrivé sur le disque, tout se retrouve changé autour d'elle. La "nouvelle" salle est triangulaire ...

Etrange, elle a ressenti un léger vertige.
Elle quitte le centre de la pièce, en fait le tour, c'est vraiment splendide : tout est fait à la main. Elle se replace au centre, mais rien ne se produit. C'est alors quelle entend un énorme coups de klaxon... non, de trompe pluto. Comme une corne de brûme peut-être. Intriguée, elle se rend dans la pièce d'à côté et là, stupéfaction, elle n'est plus sous terre. La lumière du jour filtre par une fenêtre.

... L'endroit où elle se trouve est assez vaste et de forme allongée.
En quitant la salle triangulaire, Shani était entrée en son milieu. Face à elle, se dressent toute une série d'immenses baies vitrées.
Elle s'avance et aperçoit bientôt un magnifique rivage en contrebas. Ainsi est elle au bord de la mer ; D'un océan peut-être ...
Elle se colle presque à la vitre, fascinée, et contemple intensément la grande étendue d'eau ...

Elle contemple la mer. Il fait beau, pas un nuage en vue. Par contre le vent souffle fort, écrêtant les vagues en de longs embruns étincelants. Il doit faire froid dehor malgrès le soleil. Au loin, une voile blanche se détache sur l'horizon. Un navir de bonne taille sans doute. Elle le distingue mal.
S'arrachant à regret de la contemplation du paysage, elle longe la vitre jusqu'au fond de la salle et pousse une forte porte qui plonge sur un large escalier dans lequel le vent s'engouffre.

... Shani pense que celui-ci doit mener vers l'extérieur. Elle l'empreinte et après quatre séries de marches arrive en effet à une vaste terrasse extérieure.
Malgrés le fort vent, grâce au soleil il n'y fait pas froid.
Elle entend le bruit des vagues et les cris des mouettes. Ses narines s'amplissent de l'odeur caractéristique des côtes. L'ambiance marine lui plaît beaucoup.
Shani se rend tout proche du bord et regarde en aplomb. En bas, à environ trente mètres, se trouve une petite plage ...

Un raidillon serpente entre les rochers jusqu'à cette crique. Elle enjambe le parapet se pend par les bras au muret et saute en douceur. Elle chemine alors quelques minutes fort agréables jusqu'en bas. Il y a quelques morceaux de bois flotté sur la plage et les vestiges d'un feu. Toutes ces émotions l'ont fatigué. Elle s'assoie sur le sable et se perd dans la contemplation de l'océan.

... Le sable est fin et très clair. Shani s'amuse à en prendre dans ses mains pour le laisser filer.
Le mouvement de va et vient des vagues est captivant et délassant.
Le soleil continue de monter dans le ciel réchauffant encore le sable.
Shani finit par s'allonger, les mains derrières la nuque et les pieds maintenant à l'air.
Elle s'assoupit.

Le boulanger est de retour avec les viennoiseries.
Pénétrant dans le salon, il voit Paul endormi dans le fauteuil le plus proche du canapé.
Shani est assise dans ce dernier les cheveux un peu ébouriffés ...

Ce n'étais donc qu'un rêve. "Comment va Paul", dit-elle ?

"Attention", Répond le boulanger," tu mets du sable partout !"

"Tiens, oui, c'est bizare, j'ai fait un rêve étrange".

Ce jeu devient source de points. Voir les règles.

"... pourquoi m'as-tu reveillée??... maintenant je ne saurais jamais le fin mot de l'histoire... voilà pourquoi le rêve est étrange!"

"Si tu me confies le début de ton rêve je te révèlerai la fin."


(+3)

Mais, l'histoire est elle vraiment finie ?
N'oublions pas que maintenant Paul, à son tour, se trouve endormi ... Au moment où Shani se réveillait.
Et quant au déroulement de l'intrigue, le rêve est créatif et mouvant. Il est possible que des contradictions avec les événements passés surgissent mais le monde de Morphée saura s'en accommoder.

"Bonjour" dit Shani.
"Euh ... Bonjour" répond le boulanger.
"J'ai préparer du café" continue en souriant Shani.
"Ah ! Et bien ... Voici des viennoiseries."
Le boulanger sourit à son tour ...

(0+3 = 3)

Le boulanger sucre son café d'un air circonspect : "A mon avis, ce n'étais pas un simple rêve, tu as du sable plein lees cheveux, or il n'y a pas de plages dans le coin, j'essaye de vous réveiller Paul et toi depuis un quart d'heure et il n'y a rien à faire, vous aviez tous les deux cette tête de bienheureux : regarde l'expression de Paul."

Shani jette un oeuil à Paul, effectivement un sourir de bienheureux lui illumine le visage d'une oreille à l'autre tandis qu'il est encore profondément endormis malgrès la bonne odeure de petit déjeuner.

"J'aimerais bien savoir où vous avez encore traîné toutes la soirée tous les deux" ajoute le boulanger en avalant à grande lampées son café.

"Je ne sais plus " lui répond Shani.

"Bon ben c'est tout, mais le pain ne va pas se faire tout seul", déclare l'artisan en se levant.
"Je vous laisse, on se reverra plus tard"...

Shani raccompagne le boulanger sur le palier puis revient dans le salon où Paul dort profondément.

"Et bien !" Se dit elle ...
Elle a encore faim et déguste quelques viennoiseries buvant avec plusieurs tasses de café.

Paul se réveille derrière un petit massif. Il le reconnaît. C'est là d'où provenait les pleurs de bébé.
Il inspecte les alentours mais, plus rien.
Il s'aperçoit qu'un passage a été ouvert près de là et décide finalement de s'y aventurer.
C'est par là que Shani l'avait précédé. Remarquant les répères qu'elle avait laissée, il suit ainsi le même cheminement.
Paul se trouve maintenant sur la magnifique terrasse d'où il admire la mer ...

Il longe le muret et aboutis à un petit layon qui sinue tout au long de la rive. Quelques mètres plus bas, les vagues lèchent les rochers. Après dix minutes de marche, suivant les reliefs de la berge, le chemin bifurque à gauche et passe sous un pommier chargé de fruits rouges. Ils ont l'aire savoureux, il fait chaud, l'estomac de Paul gargouille. Il en cueille deux, commence à croquer la première, met la saconde dans sa poche et poursuit la balade en mâchant avec délectation. Peu après, le sentier redéscend jusqu'à une plage. Ce coin avait pourtant semblé oublié des hommes, pourtant, il y a là un ponton dont les piles s'enfoncent dans l'océan. Cet endroit n'est manifestement pas abandonné puisque un fagot de bois vert, fraichement coupé est posé là, juste à côté d'un foyer non loin du ponton.

... Shani protège les viennoiseries restantes dans du papier et les range dans la cuisine.
Elle ramène le café ainsi que les tasses.
Elle fait la vaisselle et s'assure que tout est en ordre.
Dans le salon, Paul dort. Shani lui place un coussin derrière la nuque. Peut-être parcequ'elle sait l'importance qu'a parfois le sommeil.

Paul s'approche du fagot.
Il regarde à coté et voit des traces de pas.
Passant la main très proche du foyer, il perçoit encore une chaleur résiduelle.
Il va vers le ponton. Celui-ci paraît bien entretenu. il continue jusqu'au bout. Rien de particulier. Il se trouve face à l'océan et contemple le ressac incessant.
Paul se retourne.
Il revient et repasse encore devant le foyer.
Il choisit alors de poursuivre son chemin. Sans doute en sera-t-il plus par la suite ...

"Un fagot de bois vert..." pense-t-il.
"Probablement pour faire de la fumée et attirer l'attention d'un bateau. Mais pourquoi ne pas avoir utilisé une radio ou une sonnerie ?"
D'ailleurs, maintenant, il y a de profondes ornières dans le chemin. Comme si un véhicule chargé avait roulé dessus. Il y a aussi des empruntes de sabots...
"Vraiment très bizarre."