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La loi Taubira sur l'esclavage remise en question par l'UMP

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08052006

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La loi Taubira sur l'esclavage remise en question par l'UMP Empty La loi Taubira sur l'esclavage remise en question par l'UMP




40 députés UMP demandent à Jacques Chirac d'abroger l'article de la loi de 2001 sur la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité, qui prévoit d'accorder à ce sujet « la place qu'il mérite » dans les programmes scolaires et de recherche.

Les élus de la majorité demandent dans une lettre adressée au chef de l'Etat d'abroger l'article 2 de la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crimes contre l'humanité qui prévoit que : « Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l'esclavage sera encouragée et favorisée. » Ils souhaitent cette abrogation « au titre du parallélisme des formes et par soucis d'égalité de traitement » après l'abrogation en février dernier d'un article de la loi sur les rapatriés qui stipulait que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord. »

A quelques jours de la commémoration nationale, le 10 mai, de l’abolition de l’esclavage cette démarche est vraiment de la provocation, surtout en mémoire de toutes les personnes victimes de l’esclavage.
C’est une vengeance que recherche ces députés UMP suite au couac de l’abrogation de la Loi du 23 février 2005.

C’est une réhabilitation progressive de l'esclavage et ainsi un sorte de négationnisme de celui-ci que demande ses Députés UMP.

C’est aussi peut être un prétexte pour habituer la "race" française à exploiter des immigrés choisis avec soin sur les marchés étrangers.

Lien : http://hern.over-blog.com/article-2656686.html
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La loi Taubira sur l'esclavage remise en question par l'UMP :: Commentaires

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Message Lun 8 Mai 2006 - 12:59  jé!

Taubira présente l'esclavage de manière orientée :

sources l'express

Concernant le passé, les historiens s'inquiètent pour la vérité historique et pour leur liberté de recherche du fait de l'intrusion du législateur et du juge dans leur domaine. La loi Taubira procède en effet d'une lecture partielle en n'évoquant que «la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe». D'une tragédie qui appartient à la longue histoire de l'humanité elle ne retient, sur une séquence courte, que les faits imputables aux seuls Blancs européens, laissant de côté la majorité des victimes de l'esclavage. La terrible traite transatlantique, du XVe au XIXe siècle, ne constitue malheureusement qu'une partie de l'histoire de l'esclavage, qui comprend également la traite arabo-musulmane, laquelle a duré du VIIe au XXe siècle, et la traite intra-africaine, toutes deux plus meurtrières.

Le risque de voir cette histoire partielle, donc partiale, devenir histoire officielle a mobilisé les historiens quand l'un des meilleurs spécialistes actuels des traites négrières, Olivier Pétré-Grenouilleau, a été attaqué en justice au nom de la loi Taubira. Parce qu'il rappelait que la quasi-totalité des esclaves africains avaient été razziés non par des Blancs, mais par des négriers africains et que le commerce des esclaves était une routine sur le continent noir bien avant l'arrivée des négriers européens. Il lui était aussi reproché de réfuter l'application du terme de «génocide» aux traites négrières, contredisant ainsi le parallèle implicite entre l'esclavage et l'extermination des juifs qu'évoque l'exposé des motifs de la loi Taubira.

[...]

L'obsession pour un passé réinventé

Les enjeux du présent expliquent ces relectures du passé. Christiane Taubira déclare sans ambages qu'il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les «jeunes Arabes» «ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes». Ces logiques communautaires influent aussi sur le projet mémoriel La Route de l'esclave, décidé en 1993 par l'Unesco: Roger Botte, chercheur au Centre d'études africaines du CNRS, constate qu'il privilégie également la traite transatlantique du fait de «la pression des représentants du monde arabe et des Etats africains».

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